Définition de la performance nourricière selon PerfAlim
Valeur nutritionnelles des matières premières agricoles
Besoins nutritionnels d'un individu moyen
Interpréter les résultats du calculateur
Avertissement
Le calculateur et la méthode proposés sur ce site n’ont pas vocation à promouvoir un modèle de système agricole en particulier.
Les indicateurs de performance PerfAlim se basent sur les quantités d’énergie et de protéines livrées par les exploitations ou les territoires.
Ils ne rendent donc pas compte des nombreux autres services nutritionnels (ex : apports en vitamines ou fibres pour les fruits et légumes, en calcium du lait) ou du niveau de qualité sanitaire ou environnemental (ex : Agriculture Raisonnée, Agriculture Biologique), fournis par les productions agricoles.
Définition de la performance nourricière selon PerfAlim
La Performance nourricière calculée par l’outil PerfAlim est le nombre de personnes potentiellement nourries par les Quantités annuelles nettes (quantités vendues – quantités achetées) de Matières Premières Agricoles (*MPA) livrées par une exploitation agricole ou un territoire.
Chaque type de matière première est caractérisé par une Valeur nutritionnelle, estimée selon trois indicateurs possibles : l’énergie (en calories), les protéines (en grammes) ou les protéines animales (en grammes).
La Valeur nutritionnelle totale des Quantités nettes de matières premières agricoles est divisée par le Besoin nutritionnel moyen d’un individu (en énergie, protéines ou protéines animales). Ce Besoin exprime les quantités d’énergie, de protéines et protéines animales recommandée pour un homme de 70 kilos à activité physique modérée.
* MPA = Matières Premières Agricoles (blé, lait, vache allaitante, etc.)
Seules les Matières Premières Agricoles valorisables en alimentation humaine sont prises en compte dans le calcul :
- Exemples de MPA valorisables en alimentation humaine : blé, lait, aliments à base de céréales, animaux, etc.
- Exemples de MPA non valorisables en alimentation humaine : paille, foin, herbe, drêches de blé, cultures semencières, blé éthanol, etc.
Un exemple simple :
Hypothèses :
Calcul de la performance nourricière :
La paille a des valeurs nulles en énergie et en protéines car elle n'est pas consommable par l'Homme (idem pour tous les fourrages)
Résultats
L'exploitation livre (ventes - achats) :
- 699 000 Mcalories d'énergie, qui répondent aux besoins de 766 personnes par an,
- 19 000 Kg de protéines totales (animales et végétales) qui répondent aux besoins en protéines totales de 995 personnes par an,
- 2 300 Kg de protéines animales (issues du lait, de la viande), qui répondent aux besoins de 273 personnes par an.
Elle peut donc nourrir jusqu'à 995 personnes par an, sur la base de ce qu'elle livre en protéines totales (on retient le meilleur score des 3 indicateurs)
Valeur nutritionnelles des matières premières agricoles
Les valeurs nutritionnelles des aliments, à savoir la teneur en énergie et en protéines totales (protéines contenues dans l’aliment), sont issues des données de bilan alimentaire de la FAO, contenues dans les synthèses chiffrées Food Balance Sheet, rééditées en 2007 pour la France.
Le coefficient d’efficacité nutritionnelle retenu pour l’ensemble des protéines issues de produits végétaux (céréales, protéagineux, fruits et légumes, etc.) est une moyenne basse de 80%, inspirée des chiffres restitués dans le rapport de la FAO Protein and Energy Requirements. Le coefficient d’efficacité nutritionnelle retenu pour l’ensemble des protéines issus de produits animaux (viande, lait, œufs) est estimé à 95 %, selon les mêmes sources.
Les valeurs nutritionnelles des produits animaux sont basées sur des hypothèses de poids vif et le rendement carcasse moyens de chaque type d’animal, estimés à partir de données diverses (Institut de l’Elevage, Uniporc, FranceAgriMer, SCEES). Les produits maigres (non finis) susceptibles d’être vendus sont valorisés, sur le plan nutritionnel, pour leur poids vif et avec l’hypothèse de rendement carcasse des produits « finis » (engraissés ou de réforme) auxquels ils correspondent.
Les valeurs nutritionnelles des aliments composés tiennent compte des niveaux d’incorporation en matières premières calculés par le calculateur Ariane : outil d’optimisation de formules alimentaires intégré dans le modèle «Prospective Aliment», développé par le CEREOPA en 2004 (qui tient compte dans la version actuelle des conjonctures de prix des matières premières de Mars 2010).
Hypothèses des besoins nutritionnels ?
Les besoins en énergie et protéines utilisés dans PerfAlim sont ceux d'un individu moyen de 70 Kg ayant une activité physique modérée. Il correspond à un besoin moyen quotidien de 2 500 kcal d’énergie et de 52.5 g de protéines réellement utilisables par l’organisme (protéines à haute digestibilité et de composition en acides aminées adéquat), soit un apport d’environ 62 g de protéines dite « totales » amenées par l’alimentation (on retrouve ici le coefficient d’efficacité nutritionnelle moyen, pour tous les aliments, estimé à 85%).
En ce qui concerne le besoin moyen en protéines animales, nous nous sommes basés sur la part moyenne de protéines animales contenues dans l’apport total en protéines d’un individu (moyenne Monde), qui s’élève à 40%. On aboutit ainsi à un besoin moyen en protéines animales réellement utilisables par l’organisme de 22,5 g par personne et par jour.
Sources
Interpréter les résultats du calculateur
Les profils de performance nourricière seront évidemment très variables en fonction du type de production. L’objectif de PerfAlim n’est pas de légitimer certains modèles au détriment d’autres, ce qui serait d’ailleurs impossible du fait de la variabilité des contextes, mais plutôt de mettre en exergue leur complémentarité à l’échelle d’un territoire. PerfAlim peut aussi être utilisé, à l'échelle d'une exploitation agricole, pour comparer les conséquences de différentes options de production sur sa performance nourricière (simulations de différents scénarios).
Il est également important de retenir que PerfAlim ne prend pas en compte le devenir des matières premières, en aval de l’étape de production agricole. Une tonne de blé sera valorisée en l’état à la sortie de la ferme, en non pas en tant que pâtes ou pain : on parle bien de potentiel nourricier de l’exploitation !